LES COMMUNISTES S’INVITENT À LA NOCE ENTRE GATTAZ ET HOLLANDE

Publié le par Orange Citoyenne & Solidaire

 

Face à un gouvernement qui, malgré l’échec de son pacte de responsabilité, mesure phare de sa politique, entend poursuivre le même cap, les militants communistes et leur responsable, Pierre Laurent, organisaient, ce mardi soir 2 décembre, une mobilisation en guise de réponse à celle des patrons.

 

Alors que le ministre de l’Économie, Emmanuel Macron, venait d’admettre « l’échec » du pacte de responsabilité, le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a répliqué, ce mardi soir, à l’issue d’une « procession festive et bruyante » organisée par le PCF de Paris en réponse à la mobilisation du patronat qui exige toujours plus de cadeaux du gouvernement. « Nous voulons dire stop à l’indécence parce que les patrons, qui continuent d’augmenter leur rémunération et les dividendes, prétendent que ce sont eux qui sont en difficulté quand les chômeurs se comptent par millions », devait déclarer le dirigeant communiste.

 

Dénonçant « les mensonges » de Pierre Gattaz, le patron des patrons, qui « dit que la fiscalité pèse plus sur les entreprises que sur les salariés alors que la TVA rapporte six fois plus que l’impôt sur les sociétés ». Une alternative existe à gauche À la veille du grand raout des patrons à Lyon et au lendemain des manifestations organisées par la CGPME, la « procession » parisienne devait se rendre du siège du Medef à l’ambassade du Luxembourg, l’un des paradis fiscaux européens. L’objectif ? « Dénoncer l a pr i ncipale revendication des patrons qui souhaitent voir leurs capitaux échapper aux cotisations sociales et à l’impôt dans un contexte où l’ensemble des entreprises du CAC 40 paient un impôt sur les sociétés très faible grâce à un ensemble de dispositifs d’optimisation fiscale dont certains sont à la limite de la légalité », explique Igor Zamichiei, responsable du PCF de Paris.

 

À l’heure où le gouvernement prétend à la fermeté à l’égard du Medef, dans les rangs des manifestants, on était loin d’être dupe, hier soir. « C’est pour masquer leur échec », estime Didier Le Reste, animateur du Front de gauche des luttes et élu communiste parisien, qui constate que « le gouvernement cède toujours plus devant les injonctions du patronat ». Et de lister : « La réforme des retraites, l’écotaxe, l’ANI qui permet de mieux licencier, les exonérations et aides en tout genre… » Le rassemblement d’hier était ainsi une façon, selon lui, de dénoncer également « la politique d’austérité du gouvernement (qui) nous conduit dans une impasse puisque le résultat c’est la hausse du chômage, la croissance quasi nulle, les déficits et la dette qui augmentent ».

 

L’occasion aussi de rappeler que, contrairement aux déclarations de Manuel Valls, une alternative existe à gauche. « Le patronat et le gouvernement se renvoient la balle mais sans jamais ouvrir de pistes nouvelles pour le pays », a déclaré Pierre Laurent, armé de nombreuses propositions pour « ouvrir le débat » : « Protéger les salaires, l’investissement et l’emploi contre le coût du capital dont sont victimes les PME », « mettre les banques et le crédit au service du développement des entreprises », ou encore « casser les politiques de déréglementation du travail et de mise en concurrence de l’Union européenne ». Avant de lancer un appel à une « mobilisation permanente » pour « élargir le rassemblement autour de solutions nouvelles et les porter dans toutes les échéances sociales, politiques, électorales ». La suite sur l'Humanité

Publié dans FRONT DE GAUCHE

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